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2015

RIMADELL
Manon Xhaard & Noah Wiegand
Lorris Coulon
Julien Creuzet 

Shahar Marcus

Mehryl Levisse

Jemima Burrill

Rimadell veut dire, en breton, comptine, conte et a aussi quelque chose à voir avec une composition rimée, que l’on est sensé se rappeler. Il est question dans ce programme de comportements, d’histoires, d’histoires récitées et de ritournelles.

Manon Xhaard & Noah Wiegand

Uccello, 2012, 15 mn 38

Un personnage portant un masque primitif, accoutré tel un chaman tenant un thyrse à la main voyage à travers des paysages exempts de toute présence humaine renvoyant à une sorte de « temps préhistorique ». Sur son chemin initiatique, il croise une danse derviche, fait une rencontre onirique avec une chouette philosophe, entre une sculpture d’argile et des vagues… Uccello, dans son cri, est une fable énigmatique qui traduit avec un humour désespéré les aspects intrinsèques de la condition humaine. Une telle quête est vaine et l’on doit profiter des plaisirs qu’offre la vie présente. NW

Lorris Coulon

Il s’appelle Pégase, 2013, 10 mn 36

Je cherche à capter le temps et l’espace d’une personne, d’une situation, d’un lieu, pour tenter de révéler une singularité. Au Bénin, un jeune pêcheur doit choisir entre l’amour et l’amitié ; les eaux calmes de la mangrove et l’infini de l’océan. LC

Julien Creuzet

J’ai fait plusieurs fois le même rêve, je dérive, je drive. (...), 2014, 8 mn

Courtesy Galerie Dohyang Lee

Il agite une carte en plastique hologramme, une peinture de marine devant la caméra. Les bruits d’une nuit tropicale nous entourent. Puis, une voix déclame un poème : "J’ai crû que créole, c’est être, Tout." On entend toujours les rouleaux de la mer, la carte continue d’onduler devant nos yeux. Une autre voix apparait, se dédouble, s’éloigne comme dans une réverbération infinie. Des rythmes rn’b exaltent ce rêve, nous revenons à l’éternel présent. C’est l’histoire d’une créolisation. JC

Shahar Marcus

Seeds, 2012, 5 mn

Le film Seeds aborde le sujet des mines encore enfouies après la fin de la guerre. Une magnifique vue en plongée suit trois démineurs professionnels qui progressent lentement dans un no man’s land désertique. Ils cherchent les mines, les détectent, puis les retirent. Ce faisant, ils laissent derrière eux une trainée visible que l’artiste, en habit de pionnier, suit en semant des graines qu’il porte dans un petit sac (en référence au célèbre tableau de Millet). Le semis comme geste guérisseur évoque ainsi la possibilité d’un espoir nouveau. SM

Mehryl Levisse

Risque de schizophrénie en fin de journée, 2014, 2 mn 50

Risque de schizophrénie en fin de journée est un huit-clos, huit-clos absurde, oppressant, folklorique, intemporel dans lequel le corps s’expose dans son humanité la plus complète. Aussi beau que grotesque, touchant que pathétique, autant masculin que féminin, bien qu’incarné que par des hommes. Ce corps, je le considère comme neutre, libéré de la question du genre. Il est un entre deux, ni masculin, ni féminin, ni sexué, ni asexué et à l’inverse l’un et l’autre. ML

Mehryl Levisse

Risque de schizophrénie en fin de journée, 2014, 2 mn 50

Une femme sort du coffre d’une voiture, affublée d’un tablier et de gants en caoutchouc. Elle se dirige vers les employés d’une station de lavage auto et se laisse aspirer, savonner, asperger, avant de passer aux rouleaux et au séchage. À travers cette mise en scène autoréflexive, Burrill décrit son obsession constante pour les comportements déplacés, parfois drôles, parfois dérangeants, en cherchant constamment à repousser les limites de son environnement grâce à l’usage d’un protagoniste unique. Elle examine les stéréotypes et ce que peuvent être ou vouloir être les femmes, tout en interrogeant la façon dont nous nous percevons. La station de lavage devient ainsi le théâtre de la transformation d’une femme, malgré un résultat quelque peu inattendu. JB

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