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2013

UN EFFET DE JUNGLE

Ces vidéos explorent le potentiel imaginaire lié à la jungle. Un imaginaire qui se substitue aux faits avérés difficiles à admettre.

Simon-Pierre Coftier

Palanakili

2010, 9 mn 40

Dans l’école d’un village amérindien de Guyane, des enfants s’exercent à la lecture. Dans cet espace improbable en lisière de forêt amazonienne, tout autant lieu d’apprentissage que d’acculturation, résonne le récit mythique de l’arrivée des premiers blancs sur les côtes amérindiennes. Collecté par des ethnologues, transcrit, traduit et imprimé dans un livre, ce mythe issu d’une culture orale est passé de l’expérience vivante de la narration à l’espace silencieux de la page imprimée. Les enfants redonnent corps et vie à ce texte, mais l’oralité n’en reste pas moins assujettie à l’écrit. S-P C

Nicolas Carrier

Mr. Robinson

2012, 7 mn 26

Un homme explore la Palm House de Belfast, un jardin d’hiver construit en 1840, et réveille le potentiel d’imaginaire de la jungle tropicale. NC

Anne Durez

Mlua

2007, 11 mn 58

Un homme est progressivement aveuglé par la pluie en pleine lecture de l’Aveuglement de José Saramago. Mlua signifie en dialecte Baham ouest du Cameroun une sensation atmosphérique liée au brouillard, au manque de visibilité. AD

Laura Huertas Millan

Sin Dejar Huella 

2009, 2 mn 58

Un homme nous raconte, en off, la mort accidentelle d’un ouvrier dans son quartier lors d’une fusillade. Les voisins, témoins de l’événement, s’évertuent à en nettoyer toutes les traces avant même l’arrivée des secours. En contrepoint à cette histoire apparaissent à l’image un paysage et une femme. Elle s’avance vers la caméra en chantant un bullerengue, chant traditionnel colombien des cimarrones, les premiers esclaves rebelles. Ce chant puissant et sa présence rentrent en claire opposition avec le récit de la disparition scandé par la voix, comme pour le combattre ou lui résister. LHM

Basim Magdy

Time Laughs Back at You Like a Sunken Ship

2012, 9 mn 31

La scène se déroule dans l’environnement clos d’une serre isolée. Un homme est assis, équipé d’un mystérieux système réfléchissant. Ce qu’il voit à travers les oeilletons ressemble à ce qui se reflète à sa surface. Le temps passe dans sa propre ombre tandis que la réalité et sa représentation se confondent. L’homme attend que quelque chose se passe. Un navire danse à l’horizon. Un entrelacs de ruines et monuments antiques se mêle à celles de sociétés modernes avortées. La lumière se répand dans la caméra et sur la pellicule, créant une impression d’imprévu poétique. Le protagoniste commence à s’ennuyer, se lève et se met à marcher en rond. La bande son s’intensifie, mais rien ne se passe. Il se rassoit alors que la nuit commence à tomber. La dernière scène (la plus longue) montre le temps qui se consume dans sa propre obscurité, au rythme du balancement

d’un arbre. BM

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