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2013

ON STAGE

Mettre en scène, rentrer en scène, se mettre en scène.

Marie Lancelin

Sans titre (Dravolda)

2011, 13 mn 09

A l’intérieur d’un scénario abstrait, un film sans intrigue, des tableaux mouvants se succèdent. Autour d’un même décor, aux multiples facettes, des personnages s’adonnent à des rituels. Ils créent un ensemble de gestes, de formes dont la conception et la réalisation dépendent des possibilités de permutations de cette construction géométrique. Il s’agit de créer une communauté dont l’esthétique, les actions, les codes sociaux sont régis par cette géométrie. La mise en scène est artificielle, artisanale, les postures sont mimoplastiques. Des gestes individuels évoluent vers des gestes collectifs, pour proposer des variantes d’utilisation et d’activation. ML

Azin Feizabadi

Time, Space Karbala

2009, 11 mn

Performance : Rehan Bashir

Le Pardeh-Khani est l’art de conter des récits épiques, tels la bataille de Karbala ou le martyre de Hussein (symbole chiite de la résistance). Le Pardeh-Khan (narrateur) utilise généralement une grande toile ou rideau peint comme support pour réciter et jouer les histoires choisies. Le style de peinture du Pardeh (rideau) et son manque volontaire de perspective permettent au peintre de mettre en scène plusieurs intrigues principales et secondaires sur un même plan unidimensionnel. Cette vidéo reconstitue la mise en scène d’une prestation de Pardeh-Khani, à la différence que dans celle-ci, l’objet physique du rideau est remplacé par une image projetée. Le Pardeh-Khan, ou narrateur, reproduit des gestes similaires à ceux de la bataille de Karbala, alors qu’on lui demande en fait, à l’occasion du tournage de la vidéo, de rejouer les scènes d’émeutes de la révolte iranienne de 2009. Les temporalités et les espaces se mêlent pour engendrer un sentiment d’urgence alternative – au delà du schisme politique orient/occident – qui s’étend de 680 après JC à 2009. La vidéo fait partie de la série en cours A Collective Memory (Une mémoire collective). AF

Sylvie Ungauer

Prêt-à-porter, défilé/performance

2012, 35 mn (extrait)

Cette vidéo est la captation du défilé performance Prêt-à-porter du 7 mars 2012 au Centre d’art contemporain Passerelle à Brest. Pour donner vie à ces Bunker-burqa, modèles réduits de dix blockhaus réellement construits pour le mur de l’Atlantique, je me suis associée au chorégraphe Gaël Sesboü., au compositeur musicien Paul Laurent et à un groupe de danseurs amateurs brestois. Ces Bunker-burqa armés d’une structure métallique extrêmement légère sont recouverts d’un feutre brut de couleur grise afin d’incarner un possible “être avec / être dedans”. Cette performance s’inspire des codes du défilé de mode, auxquels s’ajoute un travail d’observation au quotidien des “corps portants” dans l’espace urbain. SU

Henna Riikka Halonen

Moderate manipulations 

2012, 6 mn 35

With Financial Support of Saari Manor Residency and AVEK, Finland

Cette vidéo propose une vision critique de notre position au sein d’un environnement et d’une politique en mutation. Elle cherche à mettre en évidence la façon dont les positions sont sujettes à de constantes modifications internes et externes et à examiner le lien entre la construction et l’environnement naturel. Le film a été tourné dans l’une des dernières maisons futuristes existantes, Futuro, conçue par l’architecte finlandais Matti Suuronen en 1968. Deux mannequins professionnels y sont vêtus de tenues qui évoquent les robes de haute couture de Marimekko. La répétition constante de formes et de reprises met non seulement l’accent sur les rapports de force entre chaque objet, mais aussi sur l’anticipation du futur. Le film devient ainsi un dispositif syntagmatique, comme un jeu d’échecs virtuel, où les positions sont constamment répétées, calculées et légèrement réajustées. L’idée de scénario est utilisée pour souligner les différentes positions adoptées vis à vis de l’avenir, tout en fonctionnant comme composante réflexive dans la construction même du film. HRH

Anne Durez

Les mains fragiles 

2012, 6 mn 32

Assise. Immobile. Laisser le silence s’installer. Effeuiller, dessiner, chercher des yeux, scander. Effeuiller encore. Les feuilles sont tombées. Les mains ont parlé. 18 minutes. Stop. AD

Anne Durez

Les mains fragiles 

2012, 6 mn 32

Mise en scène de plusieurs personnages aux prises avec différents troubles : vérification, ordonnancement, lavage. Chacun d’entre eux renvoie à un aspect particulier du TOC. Ils en sont les incarnations et d’une certaine façon les allégories. Le plan est fixe et large, aux allures théâtrales. Un personnage apparaît, au loin, dans un espace noir, vide. Il s’approche du premier plan, agité, comme gêné par ses vêtements. Puis, une chaise apparaît. Un premier objet avec lequel le sujet pourra entrer en relation. C’est ici que débute une étrange histoire de corps solitaires, isolés et autonomes, aux prises avec leurs compulsions intimes. Chaque personnage personnifiera une compulsion particulière (vérification, lavage, grattage, etc.) envahissant un espace de plus en plus limité et contraint. VC

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