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TWENTY SOMETHING
programme

Les « twenty somethings », les vingtenaires, les étudiants, les jeunes adultes, que filme Laurène Carmona, s’intéressant à sa propre génération, sont le point de départ de ce programme. Des films de jeunesse, des films d’école ou suivant de peu les années de formation sont présentés pour envisager ceux qui ont vingt ans et des poussières et qui se filment eux-mêmes et entre eux dans ces années qui à en croire Laurène Carmona toujours ne cessent de s’étirer.

Laurène Carmona

No waves, 2016, 12 mn

Master Audiovisual Film Directing, LUCA school of Arts Brussels, 2016

Depuis 2011, mon travail est axé sur ma génération au travers de jeunes fermement rattachés à leur lieu, leur milieu et à leur époque. Ce sont ceux qui ont grandi avec les années 1990 et 2000, lorsque la pop culture devient aussi subversive et avant-gardiste que la culture indépendante. Ce sont les « twenty something », les vingtenaires, les étudiants, les jeunes adultes. À la recherche de bonheur, d’identité et de loisirs, ils créent alors un “territoire autonome, leur propre biosphère”. Des « éternels adolescents » comme on a déjà pu nous appeler, lorsque l’adolescence s’installe comme une solution d’attente. Elle perdure alors en tant qu’état personnel transitoire à la quête d’identité et à la fois comme un groupe social. Selon mon idée, l’adolescence pourrait aujourd’hui s’étendre jusqu’à plus de 30 ans. C’est avant tout un état d’esprit et une manière de vivre. LC

Juliette Gadenne

Insane dream, 2017, 1 mn 54

Athens School Of Fine Arts et Esa Tourcoing

Ce court film est une retranscription d’un rêve malsain, voire érotique. Le projet était tout d’abord de créer un son qui raconte une histoire, puis de créer des images suite à ces sonorités. Ainsi nous sommes plongés dans le monde onirique avec des images distordues, des couleurs irréelles, des sons inquiétants, des lumières qui défaillent ou que l’on n’arrive plus à éteindre : une perception du monde qui paraît floue et sans queue ni tête. JG

Thomas Schmahl

Le rouge de nos désirs, sur l’envers de nos cuirs , 2017, 12 mn

ESAD Reims

Sous la peau, les poils se tendent, la chair de poule. Après quelques verres, je deviens sensible. Le frottement d’un vêtement, le toucher d’un verre frais. Fin d’après-midi de printemps, les jours sont déjà longs et le tournage peut s’étendre jusqu’au crépuscule. Une interminable journée, peu de temps d’arrêt, faute de budget. Faire vite et bien, même si cela n’est pas possible. L’équipe fatigue peu à peu. L’œil n’est plus lucide. Les quelques verres n’arrangent en rien les choses. La caméra est toujours opérationnelle, malgré l’espace sur la carte mémoire qui se réduit. Le temps s’élance. Il étire la matière. TS

Nassimo Berthommé

Le Syndrôme de Koï, 2017, 12 mn 37

esban (école supérieure des beaux arts de Nîmes), 5eme année

Une anecdote est racontée, comme une métaphore de l’enfermement. De l’absurde à la poésie le film cherche une forme qui lui convient. Les espaces se superposent et se rencontrent, afin de laisser place à l’image et les figures qui l’habitent. NB

Alexandre Erre

 Feeding the multitude, 2017, 12 mn

Feeding the multitude est une fiction. Un rituel. La carpe est bouc émissaire. Multiplier le pain pour la foule affamée. Cette conjuration ne fonctionne que grâce à une action conjointe : d’un côté, la masse qui brûle d’envie de se repaître de souffrance et de l’autre, celle qui cherche à s’en absoudre. AE

Benjamin Vertu

100% Vrai, 2017, 8 mn

ESAC Cambrai

« Pourquoi aller à l’autre bout du globe si je peux voyager dans ma chambre avec la musique ? »

Gilles Deleuze, V comme Voyage.

100% Vrai nous plonge dans un univers désincarné et absurde, bloqué aux années 90 mais résolument actuel. Ce court-métrage a pour point de départ l’imagerie institutionnelle et publicitaire du monde agricole. À la manière de L’Abécédaire de Gilles Deleuze, les images sont décortiquées, hybridées pour invoquer notre inconscient collectif. Nous sommes en pleine introspection d’un monde éteint qui est le nôtre. Les paysages sont convertis en une nouvelle représentation, et ce qui nous semblait déjà artificiel s’éloigne de nous toujours davantage. La nature romantique n’alimente désormais que les rêves nostalgiques ; ne nous restent que ces exploitations domestiquées. BV

Eléonore Berrubé

Toutes les couleurs de la nuit, 2016, 16 mn 30

CREATACC (IUT Di Corsica/G.R.E.C.) 2014-2015

Cette nuit-là, le vent souffle anormalement fort. Léa rejoint sa sœur, Colette, dans leur maison d’enfance, pour y passer une dernière nuit. La maison a été vendue, elles vont devoir vider les lieux. Elles ont grandi dans cette maison. C’est dans la cour qu’elles ont appris le patin à roulette, dans la cuisine qu’elles ont mangé leurs gâteaux d’anniversaire. Maintenant, elles ont vingt ans, il n’y a plus de parent. Pragmatique, Colette a déjà commencé le rangement, seule. Léa, plus introvertie, revient avec réticence. La dernière fois qu’elle est venue, c’était pour enterrer sa mère. À travers elle, les lieux n’ont plus la même résonance et la communication entre les deux sœurs n’est pas facile. Léa parle peu, elle s’exprime à travers ses cauchemars et des images qui traduisent plus doucement son mal être. Comme les larmes ne peuvent couler de ses yeux, elles vont ressortir des pores de sa maison. Cette dernière nuit doit être l’occasion pour Léa de laisser partir sa mère. Mais plutôt que de subir cette perte, elle va se l’approprier, en brûlant ses souvenirs afin de les rendre immortels. S’ils n'ont pas de corps, ils pourront à jamais flotter à côté d’elle. EB

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