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NIGHT SHARING #2

 

Sylvie Ungauer

 

Thomas Benard

Sylvie Ungauer

La menace, 2019, 7 mn 30

Entre mer et terre, entre réel et imaginaire, c’est une histoire qui se raconte encore et encore car elle se répète comme le mouvement de la vague. Elle raconte le combat de l’homme pour « habiter » le monde.
Ma recherche artistique est un questionnement sur les relations, qu’entretient un individu et le contexte dans lequel il vit, dans son rapport au « chez-soi », à sa dimension locale, et aux réseaux qui structurent la mondialisation. Je suis venue habiter à Brest en 2005 pour enseigner à l’Ecole Européenne Supérieure d’Arts de Bretagne. Cette situation nouvelle a influencé mon travail d’artiste par le fait que je me trouvais confrontée à un paysage minéral impétueux, une situation géographique excentrée, à un territoire fortement imprégné des traces de la guerre et de la présence de l’armée. Depuis, j’ai travaillé à des objets, à des situations, à des récits où « l’habiter » se construit dans sa relation au corps, à l’architecture, à la géographie, à la mobilité et à la mémoire. SU

Thomas Benard

Globe en feu, 2018, 12 mn

La population d’une ville rejoue un rite tous les ans depuis plusieurs siècles. Un tremblement de terre et la chute d’une météorite vont remettre en question leurs regroupements collectifs. Deux clans vont s’opposer sur le sens de ces deux catastrophes et vont modifier leurs rassemblements publics.
Mes films sont des assemblages de situations, de rencontres de lieux, de déplacements. Ce sont des mélanges de bribes de choses vues, de personnes rencontrées. Ces situations sont filmées, enregistrées. Les films ne sont ni la reconstitution d’une performance, ni un documentaire. Je tente de mettre en place une narration sur les images prises sur différents territoires. Je cherche à créer une relation avec ces espaces, à échanger avec eux. Pour entrer en interaction avec un territoire, j’y projette des histoires. Des histoires provenant de bribes d’informations que j’ai entendues, des rapprochements que je fais avec d’anciennes lectures, que ce soit des essais, des romans ou des contes. Souvent les narrations que je mêle à des territoires n’ont aucun lien. Ce sont les déplacements qui me permettent d’inventer une narration. Ces histoires vont modifier les lieux, les personnifier et leur donner un nouveau rôle. Associer des histoires à des lieux me permet de me dire qu’il existe encore des « terrae incognitae », même si nous semblons connaitre tous les lieux de la surface du globe. TB

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