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Nadim Tabet a réalisé deux films, avant et après l’explosion sur le port de Beyrouth en août 2020. Ces deux créations ont été réalisées en collaboration avec Chabel Haber, musicien libanais.
Le premier film, Un dessin dans le ciel, était supposé être l’enregistrement d’une performance musicale de Charbel Haber et une ballade urbaine et architecturale dans Beyrouth et dans des lieux emblématiques conçus par l’architecte Bernard Khoury.

Mais après la tragédie du 4 août, ce film s’est transformé en une lettre d’adieu à la ville.

Le deuxième film, Enfin la nuit, tourné 1 mois après l’explosion du 4 août, rend hommage à un lieu mythique de la vie nocturne beyrouthine, le AHM, qui a été détruit par l’explosion. Sur une musique de Charbel Haber et Fadi Tabbal, nous découvrons une jeunesse qui danse au moment où la vie nocturne beyrouthine battait son plein.

Nadim Tabet est libanais et réside en France et au Liban. Cinéaste, il est titulaire d’un DEA de cinéma, Université Paris 1-Panthéon Sorbonne. Il est par ailleurs membre fondateur, du Festival du film libanais à Beyrouth.

Un dessin dans le ciel affiche.tiff

Un dessin dans le ciel

vidéo, 2020, 10 min

enfin la nuit poster.tiff

« Enfin, la nuit », 2021, 13 min 32

musique Charbel Haber et Fadi Tabbal

Deux essais vidéo avec Charbel Haber

 

Voici deux essais vidéos que j’ai fait en collaboration avec un musicien avec lequel je travaille souvent : Charbel Haber. Il avait déjà conçu la musique de « Eté 91 »* réalisé en 2014.

 

En réalité, il s’agissait de faire deux captations vidéo de deux de ses performances et l’idée première s’est transformée en un projet plus large. Un diptyque sur la ville de Beyrouth avant et après l’explosion.

 

Le premier film, « Un dessin dans le ciel », a été tourné juste quelques semaines avant l’explosion. C’est un film dans lequel Charbel Haber joue dans plusieurs lieux emblématiques construits par un architecte très connu au Liban : Bernard Khoury. D’ailleurs Bernard Khoury apparait dans le film. C’est lui qui récite les textes que l’on entend. « Un dessin dans le ciel », a beau être filmé dans le Beyrouth d’avant l’explosion. On la devine déjà dans le film. Enfin, j’en ai l’impression. 

 

Le second film, « Enfin, la nuit » a été tourné juste après l’explosion dans un lieu emblématique du monde de la nuit à Beyrouth, le AHM qui a été totalement détruit par l’explosion.

On travaille aussi à un troisième volet qui s’appelle le « Le Liban au printemps ». Le film a déjà été présenté au festival « Itinérance » à Rennes. Mais c’était en version « live » puisque Charbel jouait la musique pendant la projection. Je n’ai pas encore eu le temps de terminer la version « officielle ». Il s’agit d’un film sur le Liban d’après. Un film où l’on ne voit que des trajets en avion, comme pour suggérer que l’après aura peut-être lieu ailleurs.

 

« Un dessin dans le ciel », 2020, 10 min

 

Musique Charbel Haber
Voix Bernard Khoury

 

Premier élément du diptyque que ce film forme avec Enfin la nuit. Dans ce diptyque mélangeant film musical et film d’architecture, la ville de Beyrouth est captée à deux moments de son existence. Tourné un mois avant l’explosion du 4 août 2020, « Un dessin dans le ciel » était supposé être l’enregistrement d’une performance musicale de Charbel Haber et une ballade urbaine et architecturale dans Beyrouth et dans des lieux emblématiques conçus par l’architecte Bernard Khoury. Mais après la tragédie du 4 août, ce film s’est transformé en une lettre d’adieu à la ville. Une ville qui vivait son crépuscule au moment du tournage, ce que les artistes ignoraient alors.

 

« Enfin, la nuit », 2021, 13 min 32

musique Charbel Haber et Fadi Tabbal

 

Tourné 1 mois après l’explosion du 4 août, « Enfin, la nuit » rend hommage à un lieu mythique de la vie nocturne beyrouthine, le AHM, qui a été détruit par l’explosion. Sur une musique de Charbel Haber et Fadi Tabbal, nous découvrons une jeunesse qui danse au moment où la vie nocturne beyrouthine battait son plein. Puis, lentement, ces images disparaissent derrière une autre nuit, celle engendrée par une ville après sa destruction. Quelques mois après la tragédie, nous ne savons toujours pas à quelle nuit se réfère le titre de ce film. Mais nous savons que la nuit est bien là.

Nadim Tabet

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