« Maria Elena » est une petite ville minière du désert d’Atacama, au Chili, fondée dans les années 1920 et développée par les Guggenheim pour produire du salpêtre, utilisé à la fois pour fabriquer les engrais et les explosifs. Le film explore un intérêt constant pour l’application et l’obsolescence de la modernité industrielle. Il retrace également l’impact des Britanniques dans la région, fortement impliqués dans les procédés d’extraction des nitrates en les intégrant dans le satellite d’un système économique mondial. Le récit raconte une histoire de montages contradictoires, où des cristaux deviennent des étoiles, une oreille de cheval une montagne et d’énormes lits de nitrate apparaissent comme des peintures abstraites informelles, exposant la terreur géologique du passé et du futur.

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Melanie Smith a quitté le Royaume-Uni pour le Mexique en 1989 et est devenue, au cours des années suivantes, une protagoniste clé de la scène artistique mexicaine des années 90. Elle a déplacé les tensions politiques et économiques de la Grande-Bretagne de Thatcher à la ville de Mexico, où elle a été témoin de l’impact de la modernisation capitaliste, de la mondialisation néolibérale et de l’hyper-consumérisme, du développement d’une économie informelle aux côtés des formes traditionnelles de fabrication et de ce qu’elle appelle l’idiosyncratique de la modernité au Mexique. Les deux contextes – le Mexique, ou plus largement l’Amérique latine, et la Grande-Bretagne, où une culture plus large anglo-saxonne ou eurocentrique – sont donc au cœur de son travail.

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Au cours des trois dernières décennies, Smith a donc été basée au Mexique où elle a développé son travail à travers une gamme de médias, incluant l’assemblage, la vidéo, la peinture, la photographie et l’installation, mais avec un investissement particulier dans la relation entre l’image filmée et l’image peinte. Alors que le travail de Smith est constamment investi par sa référence à la peinture, elle ne se définit pas comme une peintre.