LA PAVANE
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Anabelle Hulaut
Anabelle Hulaut
Parade Slow Motion, 2019, 22 min 24
Production Fondation Facim
Le film a été réalisé à partir des 10 Parades tournées à Albertville dans le cadre du projet « C’est mon patrimoine », en juillet 2018. En écho à l’histoire des cérémonies des Jeux Olympiques de 1992 à Albertville, les Parades prennent aussi le contrepied de la vitesse. Un plan fixe, l’image d’une étrange parade qui ne se termine pas. Le défilé se fait parfois dans un sens parfois dans l’autre et en suivant la perspective d’un tracé miroir sur le stade (ancien anneau de vitesse des JO). Les enfants sont masqués et munis d’outils divers pour les aider à ralentir leurs gestes, tels que : échasses, skis d’été, faisant davantage référence aux fêtes populaires de village plutôt qu’à des événements sportifs. Quelques enfants sont munis de divers instruments de cuisine et de jardinage en guise d’instruments de musique. D’autres promènent des montagnes, en guise de petits morceaux de paysage. D’autres encore défilent comme des bonhommes de neige, rappelant les neiges éternelles des sommets que l’on retrouve en arrière plan. A.H.
Anna Tomaszewski et Eric Minh Cuong Castaing
Anna Tomaszewski et Eric Minh Cuong Castaing
Figures, 2018, 10 min 55
Production : Shonen
Sous le thème des migrations - dans leur sens large, celui du déplacement, Figures est un duo initié par une artiste, Anna Tomaszewski et un chorégraphe, Eric Minh Cuong Castaing. Ce projet a vu le jour lors de la résidence des deux artistes dans le cadre de Création en cours, au sein de laquelle, pendant plusieurs mois, ils ont développé des ateliers de recherches avec les enfants, qui ont finalement débouché sur un projet de film. Le projet s’est consolidé autour de la rencontre de deux artistes explorant, dans leurs disciplines respectives, des questionnements similaires - mimétisme, réel, fiction... « Figures » - sous forme de migrations formelles, de migrations des corps - produit des déplacements à de multiples niveaux. Il s’agit, enfin, d’un déplacement des regards : les enfants, traversant une expérience de création artistique, occupent successivement différentes « places » - praticien ou danseur, matière ou « objet », spectateur... Le film se développe sous forme de rêverie, entre errance et cueillette d’objets, où il est question du regard subjectif de l’enfant, qui construit au fur et à mesure un monde, où la représentation aussitôt établie, se fissure et redevient autre chose, dans un cycle permanent. A.T. & E.M.C.C.