En Chine le phénomène de cités fantômes s’accroît. Il apparaît la plupart du temps dans des endroits où de coûteux appartements ont été proposés à la vente sans aucune infrastructure prévue autour. L’ensemble immobilier privé de Tianducheng en est un tel exemple : une réplique à très petite échelle de Paris  avec une Tour Eiffel, qui a été érigée en 2007 en périphérie de Hangzhou. Au lieu de refléter cette situation « problématique » dans le film, Inciuraite l’aborde par le biais de la maladie. Elle se réfère aux femmes poètes de la fin de Chine impériale qui ont écrit à propos de leurs expériences de leurs états maladifs.

 

Un autre exemple choisi pour le film est tiré du film « Longing for the Rain » de 2013 du réalisateur chinois Yang Lina, où le personnage principal évolue dans une voie différente. A l’époque actuelle dominée par le commerce la femme devient une consommatrice passive, capable d’emménager son appartement et d’enrichir sa vie matériellement. L’homme fantôme se loge dans l’âme de la femme et la visite dans ses rêves. Et ses rêves deviennent bien plus réalistes que sa vraie vie. Effrayée par la crainte de perdre la raison, la femme fait appel à un moine taoïste pour l’aider – Elle souhaite qu’il lui soigne son âme.

 

Dans le film « The Echo of a Shadow » Inciuraite transforme un extrait de monologue d’un moine taoïste dans sa tentative de trouver la meilleure solution au problème de guérison de la femme contemporaine. Le fantôme homme intérieur de celle-ci se transforme en un chat fantôme et finalement devient un fantôme cricket qui sauve son âme. Les héros de ce film ont été rencontrés au marché Wanshang Huaniao à Shanghai. Il s’y trouve de nombreuses variétés d’animaux à vendre, tout spécialement des crickets. Les fantômes crickets deviennent les guérisseurs de l’âme. Ils éveillent les sensations dormantes ou même offrent l’alternative d’un monde sauvage à ceux qui souhaitent s’affranchir des restrictions d’une stratification  sociale et commerciale. KI