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2013

ARNOLD PASQUIER

Arnold Pasquier présente La vie continuera sans moi, 2010, 16 mn et L’Italie, 2012, 20 mn un film en intérieur et un autre ouvert à la ville.

“La vie continuera sans moi” est la dernière phrase prononcée parMarlène Dietrich dans son dernier film, Gigolo de David Hemmings (1979). C’est le point de départ pour la production de trois films de courts métrages réalisés conjointement avec Stéphanie Ditche et Christophe Pellet (avec Dans la nuit et Plus dure sera la chute), des fictions dont toutes les répliques sont constituées de dernières paroles d’acteurs. C’était aussi l’occasion de réaliser, très simplement, dans mon appartement de Charenton-le-Pont un film de visages, sans scénario, motivé par le désir de rassembler dans un lieu des personnes que j’aime, pour voir ce qui se passe. La récente disparition de Pina Bausch, la participation d’une de ses interprètes (Thusnelda Mercy) a donné au film sa circulation, cette ronde d’interrogations et d’absence où chacun appelle et regarde dans une direction qui se dérobe. La danse venant, finalement, ouvrir une fenêtre vers une promesse de lendemain, une fête ? L’Italie, c’est l’antithèse de ce court métrage en chambre. Un film ouvert, en mouvement, uniquement tourné en extérieur dans les rues du XIII arrondissement de Paris. Un film très écrit (quatre ans de versions différentes du scénario), produit, tourné en 35 millimètres avec une équipe de 15 personnes. Un film qui tente de saisir un vocabulaire : la marche et le déplacement comme principe de fiction, l’aventure du parcours agissant comme des accidents narratifs ; la romance et le sentiment comme intrigue que la parole fait advenir ; enfin la danse et le chant comme résolution et miracle. L’Italie est un manifeste, j’y rassemble en forme de portrait les principes de ce qui m’attache au cinéma : un pays que l’on désire et qui se dérobe à mesure que l’on tente de s’en approcher, une histoire d’amour qui est un ancrage à partir duquel dériver et la ville faite de surgissements et d’apparitions pour nous ouvrir à l’inconnu, aux nouvelles histoires. Arnold Pasquier

Arnold Pasquier

La vie continuera sans moi 

2010, 16 mn

avec Hugo Godart, Mickaël Phelippeau, Livio Garuccio et Thusnelda Mercy

Il s’agit d’un film sur le deuil pour faire quelque chose de la disparition de Pina Bausch. Dans un appartement, trois hommes et une femme cherchent quelque chose, qui manque. La disparition de la chorégraphe Pina Bausch m’inspire une danse des sentiments. Exprimer l’inconsolable en nous, creuser l’absence et la désolation et nous rendre à notre dignité. AP

Arnold Pasquier

L’Italie

2012, 20 mn

Paolo veut aller en Italie pour oublier son chagrin d’amour. Arthur lui propose un étonnant raccourci : tous les chemins mènent-ils à Rome ? Le désir du film est né d’une promenade dans le XIII arrondissement de Paris. J’imagine alors une histoire d’amour qui se déroule - au sens propre - le long d’un chemin mais qui s’établit sur un manque : un amour disparu et l’Italie où Paolo souhaiterait se rendre. Un passeur magicien l’entraine par un détour dans une ville qui est un théâtre vertigineux où du banal surgit le merveilleux. AP

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